S’informer
& comprendre

Je crois que ce qui nous terrifie en tant que femmes, et surtout les femmes issues des classes moyennes et populaires, c’est que nous pressentons que nos vies peuvent basculer.

Et si le congé paternité était le levier le plus efficace et surtout le plus facilement actionnable pour accélérer l’égalité professionnelle ?

Écrire des articles qui peuvent impacter les lecteurs, c’est mon moteur ! Et aujourd’hui, je vais vous présenter bien plus qu’un simple sujet : un parcours pour les aidants.

Vous comme moi, nous avons remarqué que le féminisme s’est réincarné en tête de gondole : il fait de l’audience dans les médias, il est récupéré par les professionnels du marketing qui en font commerce dans des produits qui vont de l’opportuniste à l’improbable (vous êtes-vous procuré votre body en dentelle Frida Kahlo, l’icône féministe devenue machine à pesos ?), il est si bankable qu’il représente un filon pour l’industrie des films et des séries.

Depuis plus de 15 ans, mon métier est de faire bouger les lignes pour plus d’inclusion et plus de diversité. Et je dois dire que c’est un kiff absolu de se lever le matin avec l’idée saugrenue que l’on va changer le monde.

2022 s’achève et laisse un goût amer aux défenseurs des droits des femmes dans le monde. En Afghanistan, les écoles secondaires pour les filles n’ont pas rouvert.

« Sois un homme ! » Dès leur plus jeune âge, les garçons sont sommés de se conformer aux rudiments de la masculinité. « Qu’est-ce que ça exige, au juste, être un homme, un vrai ? », questionnait Virginie Despentes en 2006 dans King Kong théorie, un livre qui a marqué les esprits : « Répression des émotions. Taire sa sensibilité. Avoir honte de sa délicatesse, de sa vulnérabilité. Quitter l’enfance brutalement, et définitivement : les hommes-enfants n’ont pas bonne presse. Être angoissé par la taille de sa bite. Savoir faire jouir les femmes sans qu’elles sachent ou veuillent indiquer la marche à suivre. Ne pas montrer sa faiblesse. Museler sa sensualité. »

Une petite musique s’installe dans les repas de famille, à la machine à café ou à la télévision : depuis 2017 et #Metoo, on parlerait “trop” des inégalités entre les femmes et les hommes.

Les métiers du « care » représentent une femme active sur quatre : 3 millions de travailleuses, souvent invisibles. Un très beau livre Les femmes du lien leur rend hommage.

Il s’en est fallu de peu qu’on nous promette un monde sans femmes. Le dimanche 5 avril 2020, les Français sont confinés depuis trois semaines et Le Parisien sort un numéro titré « Ils racontent le monde d’après ».

Elle dirige notre vie et nous la pourrit sans qu’on en ait conscience, au travail comme dans l’intimité : c’est la productivité. Sur les réseaux sociaux, dans nos livres de développement personnel, dans nos entretiens d’évaluation de fin d’année, dans notre vie privée, quand il faut caser le plus de choses possibles en une journée, partout nous nous plions à ses diktats.

Ma grand-mère, la perte d’autonomie, ça la connaît, elle a besoin d’une aide quotidienne depuis plusieurs années, du lever au coucher en passant par les repas, la toilette…

La Fondation des Femmes lance, avec les principales associations de France, un appel fort à tous les candidats à l’élection présidentielle.

Seule une minorité de femmes en couple sont préparées à « encaisser » le choc d’une séparation. On se dit qu’on ne va pas gâcher sa vie à penser au pire !