ViveS : le Forum 2023
Après une première édition réussie en mars 2022, notre prochain forum se déroulera le 19 avril prochain.
On s’y retrouve ?
En cette période d’inflation record (6% fin 2022), inédite depuis quatre décennies, l’argent est devenu l’une des principales préoccupations des Français. Et pourtant, on ne parle pas facilement d’argent en France. En famille ou dans le couple, le sujet reste tabou. Un tabou qui entrave l’indépendance économique et financière des plus fragiles, notamment les femmes.
Je voue une passion à la vie rurale et au monde agricole. Au point d’y vivre et d’en faire un objet de travail. Ainsi, j’ai suivi Stéphanie Maubé durant des mois afin d’écrire un livre avec elle. J’ai partagé le quotidien de cette éleveuse d’agneaux de prés-salés de la baie du Mont-Saint-Michel, installée dans le Cotentin. J’ai interrogé son engagement et son statut de néo-paysanne.
À quand remonte la dernière fois où vous avez montré votre vulnérabilité au travail ? Où vous avez fait part d’une difficulté à votre manager ? Où vous avez pleuré ? Je suis prête à prendre le pari que vous avez du mal à vous en souvenir… Et pour cause ! La vulnérabilité n’est a priori (et j’insiste) pas compatible avec le monde du travail. Un univers où la performance est le maître-mot. Un univers où la moindre petite faille pourrait – pense-t-on – nous être fatale. Alors on se tait. Pas un mot sur ce qu’on traverse de difficile. Le silence est d’or, n’est-ce pas ?
Exploratrice de l’extrême, sportive de haut niveau, conférencière et auteure, Stéphanie Gicquel ne recule devant aucun obstacle. Cette ancienne avocate spécialisée en fusion-acquisition détient même le record du monde de la plus longue expédition en Antarctique à pied et un record de France d’athlétisme. Pour mener cette vie extraordinaire faite de projets et de défis, elle a quitté le confort d’une carrière toute tracée au sein d’un prestigieux cabinet d’avocat. Une prise de risque financière qui lui offre beaucoup de liberté.
Vous comme moi, nous avons remarqué que le féminisme s’est réincarné en tête de gondole : il fait de l’audience dans les médias, il est récupéré par les professionnels du marketing qui en font commerce dans des produits qui vont de l’opportuniste à l’improbable (vous êtes-vous procuré votre body en dentelle Frida Kahlo, l’icône féministe devenue machine à pesos ?), il est si bankable qu’il représente un filon pour l’industrie des films et des séries.
Utiliser le mot patriarcat, ce n’est pas neutre : on vous range tout de suite dans la case des “féministes radicales” quand vous parlez d’un rapport “systémique” de domination des femmes par les hommes. Pour beaucoup de gens, c’est un terme obsolète : c’est fini tout ça, les femmes peuvent librement travailler, ouvrir un compte en banque, gagner de l’argent, l’investir… et vivre comme elles l’entendent, y compris seules.
En novembre 2021, ViveS m’a mis une claque. « Je ne veux pas être une vieille pauvre ! » écrivait Laetitia Vitaud en titre de la newsletter. C’était quand même osé de me parler comme ça ! En jouant sur une angoisse personnelle que je ne maîtrise pas du tout. Parce que la retraite, c’est le grand inconnu : on ne sait pas si on aura assez d’argent, ni si on aura la santé. Mais on sait qu’on sera plus vulnérable.
C’est une vidéo qui fait froid dans le dos. On y voit plusieurs hommes promouvoir une application inédite, EyeMoney. Le premier l’utilise pour contrôler les dépenses de sa femme, le second conditionne l’accord aux achats de son épouse à son comportement conjugal, un autre en profite pour capter les allocations familiales dévolues au foyer ou pour priver sa compagne de ressources.
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Connaissez-vous l’histoire du tuyau percé ? C’est une image pour décrire le parcours des filles dans les filières STIM (science, ingénierie, technologie et mathématiques). Au fur et à mesure du cursus scolaire, puis universitaire, il y a une disparition progressive des filles de ces filières, qui sont sélectives et compétitives. En bout de course, il ne reste plus que 4 femmes pour 10 hommes diplômées en STIM. Mais revenons au début de l’histoire pour comprendre d’où viennent ces différences entre les hommes et les femmes. Les filles seraient-elles moins fortes en maths que les garçons ?
Depuis plus de 15 ans, mon métier est de faire bouger les lignes pour plus d’inclusion et pour plus de diversité. Et je dois dire que c’est un kiff absolu de se lever le matin avec l’idée saugrenue que l’on va changer le monde, au moins un petit peu. Mais je suis aussi stupéfait, et un peu horrifié, par le constat qui me saute aux yeux : au moins 80% des personnes passionnées et engagées pour la mixité sont des femmes. Et c’est là que me vient l’envie de troller Patrick Juvet en hurlant « Où sont les hommes ? »
Nous sommes en octobre 2014, à Boston aux États-Unis, je prends un café avec l’un de mes mentors. Nous parlons de mes sujets de recherche, du poste de professeur en Caroline du Sud que j’ai décidé de décliner l’été dernier, mais aussi – et surtout – de mon avenir. Quand tout d’un coup, il me pose une question qui va me perturber plusieurs jours : « Aurélie, donne-moi ta valeur. Combien tu vaux ? ».
2022 s’achève et laisse un goût amer aux défenseurs des droits des femmes dans le monde. En Afghanistan, les écoles secondaires pour les filles n’ont pas rouvert et les femmes, après avoir été privées de l’accès aux emplois publics, sont aussi interdites de parcs, jardins, gymnases, bains publics. Pire, les étudiantes ne pourront pas retourner à l’université début janvier, les portes de celle-ci leur étant désormais définitivement fermées. Un recul terrifiant.
En tant que mère d’une ado et d’un pré-ado, je me pose régulièrement des questions concernant l’éducation à l’argent que je donne (consciemment et inconsciemment) à mes enfants. Quel exemple est-ce que je leur donne en la matière ? Est-ce que j’en fais trop ou pas assez ? Est-ce bien de les rémunérer pour des corvées domestiques ? Suis-je juste, dans la manière dont je leur donne de l’argent de poche ?
Qui n’a jamais cherché à découvrir dans un livre le parcours d’un personnage illustre, ses choix et ses désillusions, ses repères et ses aventures de vie ? Les livres d’aujourd’hui débordent de ces rôles modèles qui tantôt nous agacent -car trop loin de nous, trop parfaits, trop impériaux face aux épreuves- ou au contraire, nous réconfortent par leur bonhomie et leur capacité à créer des liens avec d’autres, y compris leurs dévoués lecteurs.
« Sois un homme ! » Dès leur plus jeune âge, les garçons sont sommés de se conformer aux rudiments de la masculinité. « Qu’est-ce que ça exige, au juste, être un homme, un vrai ? », questionnait Virginie Despentes en 2006 dans King Kong théorie, un livre qui a marqué les esprits : « Répression des émotions. Taire sa sensibilité. Avoir honte de sa délicatesse, de sa vulnérabilité. Quitter l’enfance brutalement, et définitivement : les hommes-enfants n’ont pas bonne presse. Être angoissé par la taille de sa bite. Savoir faire jouir les femmes sans qu’elles sachent ou veuillent indiquer la marche à suivre. Ne pas montrer sa faiblesse. Museler sa sensualité. »
Nos événement & replays
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Le 8 mars dernier, Sibylle Le Maire, Directrice exécutive du groupe Bayard et fondatrice de ViveS, était l’invitée d’Hedwige Chevrillon pour la Grande Interview sur BFM Business
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