Logo ViveS foncé
  • Nos newsletters
  • Osons l'oseille
  • Rencontres
  • ViveS Académie
  • Collectif
  • Connexion
Rechercher...
Accueil > Newsletters > Parlons Travail > J’ai changé de métier… pour gagner plus d’argent
femme choix argent/coeur

Marie Lemaistre

Laetitia Vitaud

Laetitia Vitaud

Formations Parlons Travail

J'ai changé de métier... pour gagner plus d'argent

05 janvier 2022

Pour se reconvertir professionnellement, les femmes sont des championnes. Selon une étude du ministère du travail, elles ont une probabilité de changer de métier supérieure de 6 points à celle des hommes. Parmi celles qui mettent leur carrière entre parenthèses pour prendre soin d’un enfant ou d’un parent, beaucoup n’hésitent pas à repartir de zéro quand elles retournent à la vie active à temps plein. Elles remettent leurs acquis en question, font des bilans de compétence et font même des stages pour « trouver leur voie »

Partager la newsletter

LinkedIn icon Twitter icon WhatsApp icon
Partager par email

“ Les femmes changent souvent de métier avec une logique sacrificielle ”

Dans un monde en transition où de nouveaux métiers se créent tous les jours, les modèles d’affaires disparaissent et les compétences se périment plus vite, être capable de « switcher », c’est un énorme atout ! Quand on a changé de métier plusieurs fois, on conserve plus longtemps la plasticité de son cerveau et on reste prêt à saisir de nouvelles opportunités. Alors que les carrières linéaires se font de plus en plus rares, les femmes ont donc a priori une bonne longueur d’avance.

 

Mais pour une grande partie des femmes qui se reconvertissent, l’argent est le sujet dont on ne parle pas. Elles changent souvent de métier avec une logique sacrificielle. Pour échapper à un manager toxique, mettre fin à une situation de harcèlement, trouver un meilleur équilibre pro-perso, avoir plus d’autonomie ou trouver plus de sens au travail, il faut forcément  accepter de gagner moins en contrepartie, pensent-elles trop souvent. Comme si on ne pouvait pas être épanouie au travail ET gagner plus d’argent !

 

Dans son livre Merci mais non merci, Céline Alix explique ce qui pousse tant de femmes qui ont des « belles carrières » à les quitter pour tracer leur propre chemin : elles en ont marre du sexisme, du présentéisme, des jeux politiques et elles veulent du sens. Pour être plus en accord avec leurs valeurs profondes, certaines disent “merci mais non merci” et s’offrent de nouvelles options. Pourtant, ce livre pourtant si inspirant n’évoque le sujet de l’argent que pour dire qu’il faut y renoncer un peu pour un meilleur épanouissement au travail.

“ En réalité, les reconversions sont un bon moyen d’augmenter ses revenus ! "

Or, en réalité, les reconversions sont un bon moyen d’augmenter ses revenus ! Si les augmentations salariales sont décevantes, les démissions peuvent être payantes. Selon une étude Deloitte, les cadres français changent de poste ou d’entreprise tous les quatre ans…pour obtenir une revalorisation salariale de 10 à 15%. Pour un quart d’entre eux, c’est même une augmentation de salaire de plus de 20% qui les attend. Et parmi celles/ceux qui s’enrichissent grâce à leur travail, la plupart l’ont fait en lâchant le salariat pour créer une entreprise.

 

Dans notre culture, l’argent reste un sujet tabou. Pour les femmes, ce tabou semble encore insurmontable. Les métiers dits « à vocation » reposent sur la logique sacrificielle à laquelle je viens de faire référence. Tout se passe comme s’il fallait choisir entre être utile aux autres et gagner de l’argent. Ou elles se disent qu’un gain d’autonomie et de flexibilité devrait forcément se payer par une baisse de revenus, tout comme l’accès à un environnement où elles ne se font ni humilier ni harceler.

“ Je me suis finalement libérée de l’idée qu’il fallait choisir entre le sens et l’argent "

Quant à moi, j’ai longtemps été prisonnière de cette logique sacrificielle. Je suis devenue enseignante avec l’idée qu’un salaire médiocre était le prix à payer pour faire un travail intéressant et utile à la société. Mais au fil des années, j’ai souffert du regard dévalorisant porté sur la “prof” que j’étais, de la dépendance financière au sein de mon foyer, du tabou de l’ambition et de l’argent à l’Education nationale, de conditions de travail dégradées et des tâches répétitives (les interminables corrections de copies).

 

Moins de dix ans après avoir commencé ma carrière dans l’enseignement, je me suis finalement libérée de l’idée qu’il fallait choisir entre le sens et l’argent. J’ai quitté mon poste de fonctionnaire avec l’ambition (non affichée ouvertement à cette époque) de gagner plus. J’ai commencé par un poste de salariée dans le département des ressources humaines d’une entreprise technologique américaine basée à Londres. L’année d’après, j’ai sauté le pas pour créer ma propre entreprise.

“ J’ai appris à négocier, monter mes tarifs, émettre des factures, réclamer des paiements… "

Si la création d’entreprise n’est certainement pas la panacée pour tout le monde, elle a été pour moi un douloureux mais néanmoins fructueux parcours d’apprentissage sur le sujet de l’argent. J’ai appris à négocier, monter mes tarifs, émettre des factures, réclamer des paiements, parler de « chiffre d’affaires », recourir aux services d’un comptable… et simplement parler d’argent et oser dire que j’en veux. La plus grande leçon de ces 7 années en tant que “cheffe d’entreprise” aura été celle-ci : il est possible de bien gagner sa vie ET faire des choses intéressantes. D’ailleurs souvent, mes missions les mieux rémunérées sont aussi les plus stimulantes.

 

La flexibilité et l’autonomie ne sont pas des choses qui doivent forcément se payer par un sacrifice de revenus. Elles permettent au contraire de mieux travailler pour avoir plus de revenus ! Libérée de l’obligation de présence sur des horaires de bureau, je perds moins de temps à faire seulement acte de présence pour m’atteler plutôt à des tâches utiles et/ou rémunératrices.

 

Je suis convaincue que les transformations du travail de bureau que l’on observe depuis le début de la pandémie amèneront davantage de personnes en reconversion à ne plus sacrifier leurs revenus pour une meilleure maîtrise de leur emploi du temps. Puisque le télétravail et la flexibilité deviennent la norme pour davantage de salariés, j’espère que cela permettra à plus de femmes de se reconvertir sans se dire qu’il faut forcément accepter de gagner moins !

Illustration : Merci à Marie Lemaistre et Fllow

Laetitia Vitaud

Laetitia Vitaud

Après avoir enseigné pendant dix ans la culture anglaise et américaine, Laetitia s’intéresse aujourd’hui à l’avenir du travail. Elle fait partie des experts de l’Institut Montaigne et est l’autrice de plusieurs ouvrages sur le sujet, dont notamment Du labeur à l’ouvrage aux éditions Calmann Lévy, dans lequel elle analyse les évolutions dont le travail fait l’objet à l’ère numérique. Par ailleurs, elle est Experte du Lab du média RH Welcome to the Jungle, co-fondatrice avec son compagnon Nicolas Colin de Nouveau Départ, un média “qui explore la crise et les transitions”. Elle est également l’autrice d’une newsletter sur l’avenir du travail avec une perspective féministe, Laetitia@Work.

Pour ViveS, Laetitia forme un duo de choc avec Valérie Lion, pour questionner et décrypter la place des femmes dans le monde du travail et l’économie.

LE + VIVES

https://vivesmedia.fr/wp-content/uploads/2022/10/CategorieVoir.png

DES ARTICLES INSPIRANTS

  • Des articles inspirants :
    • Comment réussir son gap salarial lors d’un changement d’entreprise?
      Cet article de Welcome to the Jungle donne quelques conseils pour réussir à obtenir une augmentation confortable quand on change de poste et/ou d’entreprise.
    • Augmentation de salaire: et si la solution était… la démission ?
      Dans cet article de Moneylo, on apprend que augmentation salariale et acquisition de nouvelles compétences vont souvent de pair.
    • « Pour ceux qui ont envie de changement » : le succès des stages pour trouver sa voie.
      Le Monde se penche sur les nouvelles formations, dont Switch Collective, qui aident les actifs à mieux se reconvertir.
    • Carrière : nos conseils pour se reconvertir à 30, 40 et plus de 50 ans
      Le journal Les Echos livre quelques précieux conseils à l’heure où «la crise a exacerbé la quête de sens (…) et a accéléré les démarches de réorientation professionnelle. »
    • Reconversion professionnelle: le cas spécifique des femmes
      Cet article des Echos se penche sur les freins qui pèsent particulièrement sur les femmes et propose des pistes de solutions.
https://vivesmedia.fr/wp-content/uploads/2022/10/CategorieLire.png

UN LIVRE À S'OFFRIR

  • Merci mais non merci de Céline Alix
    « Les femmes sont aujourd’hui en mesure de proposer une alternative au monde du travail actuel, en souffrance, au bord de l’implosion (généralisation du « burn out », culture de la performance, quête de sens, etc.) pour définir de nouveaux codes de réussite, plus en accord avec leur éthique et leurs aspirations profondes, où les mots de sororité, d’efficacité et d’excellence peuvent enfin cohabiter pour une vie meilleure. » Céline Alix.

A lire aussi

Maladie et travail : l'ultime tabou
Formations Parlons Travail
Maladie et travail : l'ultime tabou

À quand remonte la dernière fois où vous avez montré votre vulnérabilité au travail ? Où vous avez fait part d’une difficulté à votre manager ? Où vous avez pleuré ? Je suis prête à prendre le pari que vous avez du mal à vous en souvenir… Et pour cause ! La vulnérabilité n’est a priori (et j’insiste) pas compatible avec le monde du travail. Un univers où la performance est le maître-mot. Un univers où la moindre petite faille pourrait – pense-t-on – nous être fatale. Alors on se tait. Pas un mot sur ce qu’on traverse de difficile. Le silence est d’or, n’est-ce pas ?

Laure Marchal
Éducation financière : le prix de la liberté
Parlons Argent
Éducation financière : le prix de la liberté

En cette période d’inflation record (6% fin 2022), inédite depuis quatre décennies, l’argent est devenu l’une des principales préoccupations des Français. Et pourtant, on ne parle pas facilement d’argent en France. En famille ou dans le couple, le sujet reste tabou. Un tabou qui entrave l’indépendance économique et financière des plus fragiles, notamment les femmes.

Valérie Lion
Stéphanie Gicquel, parlez-nous d'argent !
Parlons Argent
Stéphanie Gicquel, parlez-nous d'argent !

Exploratrice de l’extrême, sportive de haut niveau, conférencière et auteure, Stéphanie Gicquel ne recule devant aucun obstacle. Cette ancienne avocate spécialisée en fusion-acquisition détient même le record du monde de la plus longue expédition en Antarctique à pied et un record de France d’athlétisme. Pour mener cette vie extraordinaire faite de projets et de défis, elle a quitté le confort d’une carrière toute tracée au sein d’un prestigieux cabinet d’avocat. Une prise de risque financière qui lui offre beaucoup de liberté.

Olivia Villamy
Facebook icon Twitter icon instagram icon LinkedIn icon
Partenaires
Ça vous a plu ? Inscrivez- vous !
Newsletter Osons l'oseille Rencontres ViveS Académie Contactez-nous Ressources
Politique de confidentialité Mentions légales CGU CGV Gestion des cookies © 2023 BAYARD - Tous droits réservés

Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves

La joie est une puissance, cultivez-la

Dalai Lama
Virginie Despentes
La joie est une puissance, cultivez-la
Dalai Lama
Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves
Virginie Despentes
La Newsletter

Je m'inscris à la newsletter ViveS

Chaque semaine une dose d'empowerment économique et financier dans votre boîte mail

Vous avez déjà un compte ?

Texte dssf dssf dssf  dssf

mot de passe oublié ?

Créez un compte

Je suis du texte

Mot de passe

Votre mot de passe doit contenir des minuscules, des majuscules, des chiffres, des caractères spéciaux et faire au moins 8 caractères

* champs obligatoire

Vives c’est avant tout une newsletter, in rhoncus senectus elementum
(Nécessaire)
« Ces informations sont destinées au groupe Bayard, éditeur du site VIVEs. Elles sont enregistrées dans notre fichier afin de vous envoyer les newsletters que vous avez demandées. Conformément à la loi « Informatique et Libertés » du 6/01/1978 modifiée et au RGPD du 27/04/2016, elles peuvent donner lieu à l'exercice du droit d'accès, de rectification, d'effacement, d'opposition, à la portabilité des données et à la limitation des traitements ainsi qu'à connaître le sort des données après la mort à l'adresse suivante : dpo@groupebayard.com​. Pour plus d'informations, nous vous renvoyons aux dispositions de notre Politique de confidentialité sur le site groupebayard.com. »
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.