« Tout est possible », c’est vraiment mon mantra. J’y crois dur comme fer et notamment depuis que j’ai lu il y a 5 ans La réponse, d’Allan et Barbara Pease, un couple de coachs australiens. Vous allez comprendre pourquoi.
1. Ce que je croyais avant
Avant, je pensais qu’il y avait une prédisposition à la réussite. Venir d’un certain milieu, avoir un certain réseau, être doté d’une certaine intelligence… Et j’avais le sentiment que tout était une question de cartes distribuées au départ. Certains avaient reçu un super jeu (génial pour eux), d’autres un plus mauvais (dommage). Il y avait une forme de fatalité dans ma façon de penser.
Les choses semblaient être posées comme ça et ne pas pouvoir beaucoup bouger.
Et puis, j’ai lu La réponse, et j’ai totalement changé de prisme. Certes, il existe des prédispositions à la réussite, mais ce ne sont pas celles que je pensais.
2. Ce que j'ai découvert
Ma première découverte a été de réaliser que la plupart des décisions que je prends sont en réalité inconscientes, alors même que je pense les prendre avec conscience. Pourquoi ? Parce que le cerveau traite des millions d’informations en permanence, mais à chaque moment nous ne sommes conscients que d’une toute petite partie de ces informations. Et BAM ! Une découverte qui m’a un peu secouée.
Alors, comment reprendre un peu le contrôle de ses décisions ? En programmant son cerveau. Allan et Barbara Pease développent dans leur livre ce concept en s’appuyant sur une découverte scientifique datant de 1949 : le système d’activation réticulaire, autrement dit le SAR. Loin de moi l’idée de vous faire un cours de science ! Mais dans les grandes lignes, le SAR serait un ensemble de fibres neuronales situé dans le tronc cérébral. C’est l’endroit où convergent nos pensées, nos sentiments et où tout est filtré. C’est là que ça devient intéressant. Car notre SAR est un « dispositif à même de filtrer toutes les informations et de n’extraire que l’essentiel à l’instant T. Votre SAR fonctionne comme un centre de tri. C’est un filtre installé entre votre conscience et votre inconscient ». Je découvre alors que j’ai la possibilité de programmer mon SAR pour atteindre des objectifs, en prenant cette fois des décisions plus conscientes. Les auteurs le décrivent comme un GPS dont il suffit de choisir la destination.
Je découvre aussi une chose capitale : c’est la destination qui compte et non la façon de m’y rendre. Autrement dit : je dois me focaliser sur l’objectif final (le “quoi”) et non pas sur la manière de l’atteindre (le “comment”). Les auteurs expliquent qu’une fois la destination bien définie, le « comment » se fait tout seul. Pourquoi ? Parce que l’on aura programmé son cerveau pour que les informations qui correspondent à notre but arrivent à notre conscience. Vous savez, ce phénomène qui consiste à ne voir que des femmes enceintes quand on l’est soi-même ou qu’on rêve de l’être. Ou encore à repérer partout dans la rue LA voiture que l’on compte s’acheter. En réalité, il n’y en a pas plus qu’à une autre période, c’est juste que notre SAR est programmé pour le voir à ce moment-là. Il trie cette information et l’apporte à notre conscience. Ce qui fait que l’on voit réellement les femmes enceintes, les voitures… Là où d’ordinaire, on ne les remarque même pas.
En lisant La réponse, j’ai donc découvert que :
- j’ai la possibilité de définir précisément un objectif et de l’atteindre.
- je peux avoir un certain lâcher prise quant à la manière dont je vais l’atteindre puisque les informations importantes vont être filtrées par mon SAR et donc me sauter aux yeux.
- je peux faire confiance à mon cerveau.
3. Ce que j'ai appris à faire
Les auteurs donnent une méthodologie assez précise voire même pointue pour activer son SAR. J’ai suivi à la lettre quelques exercices à savoir :
- dresser une liste d’objectifs précis à la main ! (« lorsque vous employez un clavier, vous ne faites que 8 mouvements de doigts et sollicitez seulement quelques connexions neuronales. Le fait d’écrire à la main peut générer jusqu’à 10 000 mouvements et crée des milliers de voies neuronales »)
- les classer par ordre d’importance selon trois colonnes
- fixer une date limite où je souhaite les avoir atteints
- visualiser l’atteinte de ces objectifs (aaaaah, le pouvoir de la visualisation)
- formuler les choses de manière positive et me fixer sur la réussite et non l’échec
Croyez-moi, rien qu’avec cette méthode déjà, les choses bougent. Et c’est assez déroutant car cela paraît trop simple. Pourtant, même si c’est simple, ce n’est pas si facile… Définir précisément un objectif est une action simple à réaliser par exemple mais pas forcément facile. Vous me suivez ?
4. Mes citations-mantras
Le livre est écrit « à l’américaine », et truffé de citations qui peuvent toutes devenir de véritables mantras. Rien que pour ça, il vaut le coup ! Pas facile de choisir celles qui m’ont le plus marquée. Mais voici tout de même ma sélection :
- « Si vous pouvez l’imaginer, alors vous avez en vous les ressources pour que cela devienne réalité »
- « On ne peut décocher une flèche qu’en la tirant d’abord en arrière. Par conséquent, quand la vie vous fait reculer à coups de difficultés, c’est qu’elle est sur le point de vous propulser vers quelque chose de merveilleux ».
5. Ce que ça a changé dans ma vie
Depuis la lecture de ce livre, je suis convaincue d’avoir en moi la possibilité de réaliser ce que je veux vraiment.
Quand je souhaite atteindre un objectif, je pense au SAR. Je pense à écrire mes objectifs à la main, à leur donner une date, à visualiser… Et cela m’aide à passer à l’action (moi qui suis plutôt dans la réflexion) et à atteindre mes objectifs.
J’ai par exemple voulu m’essayer à la facilitation (animer des groupes de travail) il y a quelques années, peu de temps après la lecture du livre. J’ai donc noté l’objectif, en ai parlé autour de moi, et j’ai laissé les choses se faire « toutes seules ». Honnêtement, ça a été épatant !
D’abord, l’un de mes clients m’a offert une formation à la facilitation (#lifelonglearning) pour me remercier de l’année écoulée. Puis, ce même client m’a demandé de co-faciliter une journée avec une autre personne nouvelle de son équipe. Et dans le même mois je me suis retrouvée d’un seul coup à faciliter toutes les semaines, et même toute seule !
Cette expérience a été révélatrice de la force du SAR. Et c’est précieux de pouvoir se dire qu’on peut tout faire dans la vie, et de transmettre cette philosophie autour de soi.
Alors si vous avez une envie, un objectif en tête, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Activez votre SAR !
Illustration : un grand merci à Louise de Lavilletlesnuages