Le parcours des aidants

En France, 11 millions de personnes seraient des « proches aidants ». Il s’agit d’une « personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap ». Voyons ensemble tout ce que cela recouvre.

Pour vous accompagner, il existe beaucoup de solutions, de structures, d’acteurs, de financements et même de sigles un peu opaques… Vous avez aussi des droits en tant qu’aidant ! Cette vidéo va vous aider à faire le tri et à trouver les bons interlocuteurs pour gagner du temps et vous faciliter la vie.

70% des aidants sont des actifs et seulement 26% d’entre eux ont informé leur employeur de leur situation. La majorité craint d’en parler de peur d’être mis au placard ou fragilisé. Pourtant, loin d’être une charge pour l’entreprise, vous êtes un formidable atout ! Être aidant vous apporte plusieurs compétences dont vous n’avez pas forcément conscience. Vous allez voir.

40% des salariés aidants déclarent avoir du mal à concilier leur rôle de proche aidant et leur activité professionnelle. Pour dépasser ces difficultés, le premier pas est d’entamer le dialogue avec votre entreprise. Outils d’information, congés spécifiques, aménagement du temps de travail : les dispositifs d’entreprise existent et peuvent vous permettre de gagner du temps mais aussi de la sérénité. Voici quelques exemples.

En tant qu’aidant, avez-vous déjà eu à effectuer le transfert d’une personne d’un fauteuil jusqu’à son lit ? A communiquer malgré la maladie ou le handicap ? A utiliser un pilulier pour la prise de médicaments ? Tout cela, on l’apprend sur le tas. Mais il existe des formations en ligne et des ressources qui peuvent vous apporter des conseils précieux pour ne pas vous épuiser, voire vous blesser.

50% des 11 millions d’aidants en France se sentent parfois seuls et non soutenus moralement. Ils sont presque autant à considérer que l’aide qu’ils apportent a un impact sur leur vie sociale ou familiale. Pour sortir de l’isolement, des initiatives existent : ligne d’écoute, ateliers téléphoniques, cafés des aidants, réseau d’entraide entre aidants… Se sentir entouré et compris peut grandement aider et réconforter.

Le temps d’aidance est de 10,5 heures par semaine en moyenne. D’ailleurs, 54 % des salariés aidants se disent épuisés. Les risques les plus courants auxquels vous pouvez être exposés sont le burn-out, un état de déprime voire une dépression. Soyez à l’écoute des signaux d’alerte. Essayez de prendre des respirations positives. Qu’est-ce qui vous fait du bien ? Qu’est-ce qui vous ressource ? On fait le point.

6 ans ! C’est le temps moyen qu’il faut à un aidant pour demander de l’aide. Voilà comment l’épuisement voire le burn-out peuvent s’installer. Avez-vous entendu parler du répit à domicile, des accueils de jour ou de nuit, des hébergements temporaires, des vacances adaptées organisées ou des villages répit vacance ? Souffler, c’est possible. Nous vous indiquons les sites web et les structures qui vont vous permettre de reprendre des forces.

Quand la personne aidée disparaît, le deuil est double : deuil du proche mais aussi du rôle d’aidant. Des émotions ambiguës peuvent émerger. 7 anciens aidants sur 10 déclarent avoir changé certains aspects de leur vie depuis la fin de leur rôle d’aidant. Cette période si particulière qu’on appelle « post-aidance », décryptons-la ensemble.