Une année... riche !

Des rendez-vous pour faire progresser l’implication des femmes dans tous les champs de la société, et notamment l’économie, il y en aura en 2024. À commencer par le Forum ViveS, le 8 mars prochain. Une date à marquer d’une croix orange sur votre agenda. Ce sera la troisième édition de notre événement annuel autour de l’argent et du travail, avec cette fois-ci pour thème : “On change les codes !” Prometteur, non ? Nous vous attendons nombreuses et nombreux (plus de détails ci-dessous).

Événements, expositions, livres ou films : au-delà de notre forum, l’équipe de ViveS vous a concocté une sélection (forcément) subjective et non exhaustive de bons moments à venir. 2024 s’annonce déjà comme une année riche et stimulante, une année que nous sommes impatients de démarrer en votre compagnie. Merci de votre fidélité à cette newsletter, meilleurs voeux et ViveS 2024 !

• Jusqu’au 22 septembre : Les Elles des Jeux. Alors que Paris s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques 2024, le Musée National du Sport à Nice propose une exposition immersive qui retrace l’évolution, à la fois sportive et sociétale, de la place des femmes dans un milieu où la parité était inexistante il y a encore quelques années… Elle valorise plusieurs figures féminines emblématiques longtemps oubliées et exclues de cette célèbre compétition.

• 4 janvier : sortie de Fabriquer une femme par Marie Darrieussecq (éditions P.O.L) et Odette Froyard en trois façons d’Isabelle Monnin (éditions Gallimard), romans que la rédaction de ViveS n’a pas encore lus mais qui sont prometteurs. Marie Darrieussecq raconte l’entrée dans la vie adulte de Rose et Solange, deux amies adolescentes dans les années 1980 qui prennent des chemins différents et cherchent à réaliser leurs ambitions dans un monde encore dominé par les hommes. Quant à Isabelle Monin, elle nous entraîne dans une enquête sur le destin de sa grand-mère, une femme sans histoires, “qui avait endossé l’invisibilité comme identité“, au parcours pourtant bien plus romanesque qu’il n’y paraît…

• 11 janvier : In Vigneaux Veritas, le nouveau spectacle de Caroline Vigneaux s’installe au théâtre Edouard VII à Paris, avant une tournée dans toute la France. Avec ce quatrième seule-en-scène, l’ancienne avocate devenue humoriste n’affiche qu’un seul objectif : dire toutes ses vérités… Il est vrai que la voilà bientôt pile à la moitié de sa vie, entre les jeunes et les vieux. La presque quinqua se délecte des sujets de société qui font polémique, le masculinisme, le féminisme, la situation dans les Ehpad, les dangers du porno ou encore l’intelligence artificielle.

• 17 janvier : sortie du film La tête froide de Stéphane Marchetti. Premier long-métrage de fiction d’un documentariste multi-primé, il s’agit de l’histoire de Marie, une quadragénaire qui a du mal à boucler ses fins de mois et se livre à un petit trafic de cigarettes entre la France et l’Italie pour survivre. Quand elle croise la route de Souleymane, jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s’embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé.

• 25 janvier :  Sexisme TV Show, un plateau TV pas comme les autres, de 17h à 19h, en présentiel ou en live. Pour la 7e journée nationale de lutte contre le sexisme, déclarée Journée officielle pour la première fois, le collectif Ensemble contre le sexisme propose un programme entièrement écrit et réalisé par les membres de la quarantaine d’associations qui le composent. De l’ironie, du rire et des infos pour déconstruire les stéréotypes, avec la participation d’invités détonnants.

• 31 janvier : sortie de #Me First ! Manifeste pour un égoïsme au féminin (éditions de l’Observatoire) par Corinne Maier. Volontiers provocatrice – elle avait théorisé la démission silencieuse dans son essai à succès, Bonjour paresse, vingt ans avant que le “quiet quitting” fasse la Une des médias – l’économiste devenue psychanalyste revient avec un manifeste au titre éloquent. Elle invite les femmes à se réapproprier un terme trop souvent pardonné chez les hommes, honni chez la gente féminine : l’égoïsme. Une façon de se libérer de cette “aliénation de l’amour” qui conduit, trop souvent selon elle, les femmes au “sacrifice altruiste”.

• 1er février : sortie de Blanches (éditions La manufacture de livres) par Claire Vesin. Cette cardiologue en banlieue publie depuis plusieurs années des micro-portraits sur Instagram. Sa plume précise et tendre dépeint son quotidien, les craintes et les espoirs de ses patients, la relation à leur corps, à la vie. Elle a su séduire une communauté fidèle qui l’encourage et attend désormais avec impatience son premier roman. On y retrouve les héros de l’hôpital public, un chirurgien, une infirmière, une interne, un médecin urgentiste, quatre personnages en proie à leurs questionnements personnels et professionnels. En attendant, ceux qui ne la connaissent pas encore peuvent la lire sur son compte Instagram : @madameledocteur_v_.

• 2 février : sortie du livre Championnes. Ces femmes qui ont marqué l’histoire du sport, par Eve Menu (éditions de l’Aube). À travers 40 portraits de sportives, cet essai s’attache à la place du féminin dans l’histoire du sport. Athlétisme, tennis, football, alpinisme, lutte, cyclisme… autant de disciplines où les femmes ont dû batailler pour se tailler progressivement une place. Elles ont affronté de multiples obstacles : réticence du corps médical, sexisme, racisme, homophobie, violences sexuelles, contrôle vestimentaire, difficultés à la maternité, inégalités de moyens… Leur réussite n’en est que plus remarquable.

• 6 au 8 février : Forum réseaux et carrières au féminin. Organisé par l’association Elles bougent, ce forum entièrement digital est une occasion unique d’entrer en relation avec des entreprises du secteur industriel. Ouvert aux étudiantes, jeunes diplômées et femmes en reconversion, il propose des rendez-vous individuels avec les recruteurs d’une cinquantaine d’entreprises, ainsi que des ateliers RH thématiques. Inscription sur la plate-forme dès le 16 janvier 2024 pour les candidates intéressées.

• 7 février : sortie du livre S’émanciper à deux, et si le couple était une des voies pour sortir de l’inégalité femmes-hommes ? par Antoine de Gabrielli. Fondateur en 2013 du dispositif inter-entreprise « Happy Men Share More », dont la vocation était d’impliquer les hommes, notamment les managers, dans le soutien et l’accompagnement des politiques d’égalité professionnelle au sein même de leurs entreprises, Antoine de Gabrielli revient avec un essai ambitieux : “Soixante-quinze ans après la parution du Deuxième sexe, c’est aux couples que se pose désormais la question de l’émancipation par le travail”, écrit-il. Et c’est au sein du couple, comme entité intime mais aussi économique, que l’égalité femmes-hommes peut continuer de progresser.

• 21 février : sortie du film Au fil des saisons de Marco La Via et Hanna Ladoul. Trois générations de femmes se retrouvent soudainement à cohabiter : Charlie, l’étudiante en finance venue aider sa mère Laura, souffrante, qui gère un élevage de poules en Virginie. Enfin Solange, la mère de Laura et grand-mère de Charlie, qui débarque à la ferme après une longue absence… Elle est française, féministe, excentrique. Et incarnée par Catherine Deneuve…

• 28 février : sortie du film Madame de Sévigné, d’Isabelle Brocard (avec Karine Viard et Ana Girardot). La réalisatrice, fascinée par l’un des duos les plus célèbres de la littérature française, dépeint la relation fusionnelle et explosive entre la marquise de Sévigné et sa fille Françoise, qu’elle voudrait forte et indépendante comme elle. Inspiré de la correspondance de Madame de Sévigné, le film a aussi donné naissance à un livre publié en janvier chez Fayard.

• 1er mars : sortie de Nous n’avons pas peur – Le courage des femmes iraniennes, par Natalie Amiri et Düzen Tekkal (éditions du Faubourg). Cet ouvrage recueille les témoignages poignants de 15 femmes iraniennes victimes du fondamentalisme religieux. Certaines en prison, comme la journaliste Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix en 2023, d’autres libres comme la militante Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix en 2003, vingt ans plus tôt. Toutes racontent le combat quotidien pour faire entendre leur voix, respecter leurs droits et leur existence même. Un hommage collectif à toutes celles convaincues que le mouvement « Femme, Vie, Liberté » est l’une des solutions pour faire briller les droits humains.

• 8 mars : c’est le Forum ViveS, à Paris ! Une journée complète pour se retrouver, échanger et avancer ensemble. “Argent, travail : on change les codes !” est le thème de cette 3e édition, ouverte à tous et toutes, gratuitement sur inscription. Au programme, une matinée de conférences, keynotes et conversations croisées. L’après-midi, on vous proposera 12 ateliers sur des sujets aussi concrets que la négociation salariale, la relation avec son banquier, l’investissement ou encore l’ambition, la santé au travail, le développement d’un réseau professionnel, etc. Surveillez votre newsletter hebdomadaire ViveS, toutes les infos y seront données.

• 8 mars (jusqu’au 17 juin) : Le sceptre et la quenouille, Être femme entre Moyen Age et Renaissance, musée des Beaux-Arts de Tours. Plus d’une centaine d’oeuvres ont été rassemblées dans cette exposition pour mettre en lumière la place, le rôle et l’image de la femme dans la société des 15e et 16e siècles. Des princesses aux paysannes, des riches aux pauvres, des puissantes aux travailleuses, un regard inédit qui remet en cause clichés et idées reçues.

• 10 avril : Et toi, t’en veux des mômes? de Laura Boit et Nade (éditions Leduc Graphic). Cet ouvrage réunit les témoignages de huit personnes ayant décidé de ne pas avoir d’enfant. On y partage le chemin qui les conduit à cette décision, leurs doutes et leurs interrogations, ou encore les formes de pression sociale et familiale qui découlent de leur choix. L’autrice est la créatrice du podcast MôME?, dans lequel elle parle avec ses invités de tous âges et de tous genres du non désir ou du désir d’enfant, des questionnements, des regrets, de vie épanouie avec ou sans enfant.

• 17 avril : Remise des Prix Margaret par la JFD à Paris. Ce sera la 12e édition de ce prix créé en 2012 par la JFD en hommage à Margaret Hamilton, ingénieure à la Nasa, qui a contribué par ses travaux aux premiers pas de l’humanité sur la Lune. Le prix récompense des femmes entrepreneures et intrapreneures, en Europe, en Afrique et pour la première fois au Canada, ainsi que des jeunes filles de moins de 18 ans, dont les innovations technologiques répondent aux grands enjeux de société. Candidatures possibles jusqu’au 8 janvier.

• 19-20-21 avril : Festival Empow’her au Cent-Quatre (Paris, 19e). C’est la 4e édition du festival organisé par l’ONG Empow’her. Débattre, agir, rassembler, célébrer, telles sont les ambitions de cet événement gratuit qui veut mettre en lumière la pluralité des mouvements féministes, écologiques et sociaux contribuant à un monde plus inclusif.

• 22 mai : sortie de Les athlètes de l’innovation (JFD, Flammarion). Ce livre, signé Delphine Remy-Boutang et illustré par Marc-Antoine Coulon, fait dialoguer femmes de la tech et sportives de haut niveau, sur ce qui les unit (endurance, performance, adrénaline, discipline…). Elles partagent leurs expériences et conseils sur ce qui les rend plus fortes et leur a permis de s’imposer dans un univers masculin.

• 18 septembre (jusqu’au 2 mars 2025) : Frida Kahlo ¡ Viva La Vida ! au Grand Palais immersif de Paris. Déjà présentée à Madrid, Coventry, Buenos Aires, Bogota et Shanghai, cette exposition originale propose de découvrir l’univers de l’icône féminine mexicaine en plongeant dans son journal intime. Il s’agit d’une expérience immersive, sensorielle et émotionnelle, à partir du parcours artistique mais aussi de la vie intime de Frida Kahlo.

• Courses Odyssea : l’association Odyssea proposera en 2024 des défis dans 14 villes. Marseille et Villeneuve d’Ascq rejoignent en effet cette année les 12 autres villes dans lesquelles cette course au profit de la lutte contre le cancer du sein est organisée.

• L’origine du monde patriarcal, par Claire Alet (Seuil). L’autrice de la BD Capital & idéologie (2022) tirée du livre de Thomas Piketty s’attelle à remonter le temps jusqu’à la préhistoire pour débusquer les origines du patriarcat.

Illustration: un grand merci à Louise de Lavilletlesnuages

Sélection cinéma: un grand merci à Catherine Escrive pour son aide.