📕 De quoi on parle ?
Malgré près d’une dizaine de textes de loi depuis 1972, l’égalité salariale n’est pas encore une réalité en France. Notamment chez la population cadre: d’après le dernier Baromètre de l’Apec publié le 27 février, en 2024 les hommes cadres gagnaient en moyenne encore 12% de plus que les femmes cadres. À postes et profils identiques, l’écart reste de 7% – et n’a pas bougé depuis 2015. Pire, il s’accroît avec l’âge pour atteindre 11% chez les plus de 55 ans!
⚙️ Ce qui existe
L’index égalité pro, instauré en 2019, oblige les entreprises de plus de 50 salariés à publier chaque année au 1er mars leur index égalité professionnelle. Il comprend 4 ou 5 indicateurs selon la taille de l’entreprise:
- l’écart de rémunération femmes-hommes,
- l’écart de répartition des augmentations individuelles,
- l’écart de répartition des promotions,
- le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité,
- la parité parmi les 10 plus hauts salaires de l’entreprise.
En dessous d’une note de 85 sur 100, l’entreprise doit définir des objectifs de progression. Vous pouvez consulter ici le fichier des entreprises qui ont déclaré leur index. Mais attention, l’index ne couvre qu’un quart des salariés français et sa méthodologie reste imparfaite (les temps partiels et les éléments variables du salaire ne sont pas pris en compte).
⚠️ Ce qui va changer
En juin 2026, la France devra avoir transposé dans le droit national la directive européenne sur la transparence des rémunérations adoptée en mai 2023. Ce texte instaure dans les entreprises de plus de 100 salariés un droit à la transparence des rémunérations dès le recrutement, ainsi que l’obligation de communiquer les critères utilisés pour déterminer les niveaux de rémunération et la progression des rémunérations. Les salariés pourront demander des informations sur leur niveau de rémunération individuel et sur les niveaux de rémunérations moyens, par sexe et par catégorie de travailleurs effectuant un travail de même valeur. Aujourd’hui seules 53% des TPE, 64% des PME, 68% des ETI-grandes entreprises déclarent fournir les grilles de rémunération par métiers, selon l’Apec.