Nous connaissons tous l’histoire de la cigale et de la fourmi. Il est facile de s’identifier à l’une ou à l’autre, ou aux deux selon les périodes de notre vie. La fourmi si bien décrite par La Fontaine fut d’ailleurs choisie comme emblème par l’une des institutions financières les plus anciennes de France, la Caisse d’Epargne, qui inventa en 1818 le livret A : premier placement à vue, garanti et rémunéré, ouvert à toute personne sans critère d’âge, de fortune, ni de sexe. Vous avez bien lu : dès le XIXe siècle, les femmes pouvaient disposer d’un livret d’épargne alors qu’elles n’auront qu’en 1965 la liberté d’ouvrir un compte chèque sans devoir demander l’autorisation à leur mari.
Après la fourmi, la Caisse d’Epargne prendra comme emblème l’abeille, puis la ruche… bien avant l’apparition de l’écureuil dans les années 1950. Autant de références laissant imaginer que l’épargne se conjugue facilement au féminin. Epargner, pour nous les femmes, ça semble facile !
Ce n’est pas faux. L’étude réalisée sur les femmes et l’argent par l’Ifop pour ViveS en partenariat avec La Financière de l’Echiquier le confirme : 79 % des femmes interrogées disent détenir un ou plusieurs comptes ou livrets d’épargne. Une bonne nouvelle ? A première vue, oui : mettre de l’argent de côté relève d’un réflexe sain. Mais il ne suffit pas d’avoir un livret pour se mettre à l’abri des imprévus. Épargner, c’est anticiper, se projeter, imaginer son moi futur et ce dont il aura besoin. Y compris jusqu’à l’âge de la retraite. Y compris dans des situations qu’on peine à imaginer. Cela veut dire envisager une épargne de long terme et pas seulement un matelas de sécurité pour la vie courante.
Or la même étude de l’IFOP révèle que seules 36 % des femmes interrogées détiennent de l’assurance-vie en euros. Pire, elles ne sont que 15 % à posséder un plan épargne-retraite, une assurance-vie en unités de compte, des actions, obligations ou sicav, et 12 % un PEA. Si elles recevaient une grosse somme d’argent inattendue, 40 % des sondées pensent d’abord à la placer sur un compte ou livret épargne, contre 24 % dans un achat immobilier et 13 % dans un plan épargne retraite ou une assurance-vie.
L’assurance-vie, c’est pourtant ce qui a permis à Cristina de reprendre son destin en main après un divorce. Elle nous raconte comment, dans le 3e épisode d’Osons l’oseille consacré à l’épargne. Avec les conseils experts de Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, le podcast nous permet de comprendre pourquoi en général les femmes épargnent moins et moins bien : pour des raisons de revenus, mais aussi parce qu’elles sont davantage en charge du quotidien et privilégient donc une épargne liquide, utile pour le foyer. Quitte à se retrouver en difficulté quand elles cessent de travailler.
« Je ne remercierai jamais assez l’amie qui m’avait donné ce conseil d’ouvrir un petit contrat d’assurance-vie alors que j’étais encore étudiante. C’est le meilleur conseil qu’on m’ait jamais donné » nous dit ainsi Cristina. Lucie n’a pas eu cette chance et à la soixantaine, cette infirmière libérale s’inquiète pour sa retraite et pour ses enfants qu’elle craint de ne pas pouvoir aider à l’entrée dans leur vie adulte.
Peut-on vivre bien au présent sans mettre en péril les lendemains ? Est-il possible d’éviter de se retrouver dans l’inconfort quand on vieillit ? Dans ce troisième épisode du podcast ViveS, découvrez comment, en orientant leur épargne différemment, les femmes peuvent mieux préparer leur avenir et assurer leur trajectoire personnelle. Car oui, le futur nous appartient aussi !
Ecoutez-nous, réagissez et retrouvez-nous dans deux semaines pour le quatrième épisode !