Logo ViveS foncé
  • Newsletters
  • Podcasts
  • Baromètres
  • Évènements
  • ViveS Académie
  • Ressources
  • Connexion
Rechercher...
Accueil > Newsletters > Tribunes > Éducation financière : il n’y a personne au guichet
femmes file d'attente

Laurence Bentz

Sibylle Le Maire et Ludovic Subran

Sibylle Le Maire et Ludovic Subran

Tribunes

Education financière : il n'y a personne au guichet

Tribune parue dans Les Echos le 7 mars 2023

L’inflation a atteint 6% en décembre et le pouvoir d’achat est redevenu la préoccupation numéro un des Français. Pourtant, on ne parle pas facilement d’argent en France. Personne n’ose dévoiler son salaire alors qu’on aimerait pouvoir le comparer, beaucoup d’entre nous ne savent pas comment négocier une augmentation mais n’osent pas l’avouer, et seulement la moitié des femmes disent évoquer régulièrement ce sujet avec leur conjoint, d’après l’étude sur « Les femmes et l’argent » menée cette année par l’IFOP pour ViveS Média et La Financière de l’Échiquier. En famille, l’argent peut être source de malaise ou de conflit, quand il ne vire pas au tabou.

Partager la newsletter

LinkedIn icon WhatsApp icon Facebook icon
Partager par email

Séparez les adresses mails par une virgule pour envoyer à plusieurs destinataires.

Les Françaises paient le prix fort du manque d'éducation financière

A l’école, ce n’est pas mieux. On y reproduit avec l’argent l’échec de l’éducation sexuelle : celle-ci est inscrite dans les programmes de l’Education nationale, inexistante dans les faits. Résultat : un apprentissage sur les réseaux sociaux qui peut virer au désastre. Si le système scolaire considère de la même façon qu’il est inapproprié de parler d’argent, comment former des citoyens et des citoyennes aptes à gérer leurs finances, estimer leur valeur sur le marché du travail, investir avec discernement ?

Ce tabou persistant se traduit par un manque général d’éducation financière et les Françaises en particulier en paient le prix fort. Les femmes « se font davantage avoir » en matière de salaires, de retraite, d’accès à l’investissement et à la constitution d’un patrimoine. S’ajoute à cette spirale négative l’angoisse de ne pas maîtriser le sujet, car savoir c’est pouvoir, ignorer c’est subir. Seules 30% des femmes associent l’argent au plaisir. Pour 21%, il suscite de l’angoisse, pour 12% d’entre elles il représente même une contrainte.

Une expérience client faite de déceptions et d'abandon

Qui peut changer la donne ? Nous tous évidemment. Mais certains auraient plus que d’autres un intérêt bien compris à le faire : les institutions financières.

Et pourtant : « expérience frustrante », « grande solitude, les banques ne m’ont jamais aidée », « pas d’accès à de bons investissements pour les personnes qui ont des revenus modestes », « j’ai testé plein de trucs, et ce n’est pas facile ! Bien moins facile que ce que tous les coachs et influenceurs en investissement disent… ». Ainsi parlent les femmes du manque d’intérêt qu’elles ressentent à leur égard de la part des banques, témoignages recueillis par ViveS Média dans une enquête sur les femmes et l’investissement, réalisée l’automne dernier avec l’association Femmes Business Angel.

Cette « expérience client » faite de déceptions et de sentiment d’abandon se traduit dans les faits. Au-delà des comptes bancaires classiques (compte courant et compte épargne), les femmes détiennent très peu de placements financiers : elles ne sont que 23% à posséder une assurance vie en unités de compte (contre 31% des hommes), 16% un PEA (contre 22% des hommes) et 9% un compte titres de sociétés cotées (contre 21% des hommes), d’après notre étude sur « Les femmes et l’argent ».

Une demande d'information et de formation

Que font les conseillers dans les banques ? Il semblerait qu’ils n’en aient souvent plus que le nom. Le système les a transformés en vendeurs toujours soupçonnés de facturer des frais de gestion abusifs et qui n’inspirent pas confiance.

Pourtant, les femmes et tous ceux qui souffrent d’un manque d’éducation financière représentent une réserve d’épargne et d’investissement conséquente à injecter dans l’économie.

Et la demande de médiation est forte : les femmes cherchent des présentations claires sur les produits financiers, des conseils adaptés à leurs parcours de vie, des informations voire des formations. Notre étude révèle que la moitié des femmes de moins de 35 ans se déclarent intéressées par des formations pour comprendre les sujets financiers et mieux gérer leur argent.

Si les institutions publiques et privées prennent en compte cette soif d’éducation économique et financière, cela profitera à tout le monde : aux femmes mais aussi aux hommes, aux jeunes comme aux plus âgés, à tous ceux qui n’ont jamais su parler d’argent. Ce sera un excellent investissement pour tous.

Sibylle Le Maire et Ludovic Subran

Sibylle Le Maire et Ludovic Subran

Facebook icon Twitter icon instagram icon LinkedIn icon
Partenaires
Ça vous a plu ? Inscrivez- vous !

Newsletter Osons l'oseille Baromètres Rencontres ViveS Académie Contactez-nous Ressources Collectif
Politique de confidentialité Mentions légales CGU CGV Gestion des cookies © 2023 BAYARD - Tous droits réservés

Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves

La joie est une puissance, cultivez-la

Dalai Lama
Virginie Despentes
La joie est une puissance, cultivez-la
Dalai Lama
Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves
Virginie Despentes
La Newsletter

Je m'inscris à la newsletter ViveS

Chaque semaine une dose d'empowerment économique et financier dans votre boîte mail

Vous avez déjà un compte ?

Texte dssf dssf dssf  dssf

mot de passe oublié ?

chiffre
caractère spécial
8 caractères
minuscule
majuscule

Créez un compte

Je suis du texte

Mot de passe

Votre mot de passe doit contenir des minuscules, des majuscules, des chiffres, des caractères spéciaux et faire au moins 8 caractères

* champs obligatoire

Vives ViveS, le média pour l'indépendance économique des femmes.
(Nécessaire)
« Ces informations sont destinées au groupe Bayard, éditeur du site VIVEs. Elles sont enregistrées dans notre fichier afin de vous envoyer les newsletters que vous avez demandées. Conformément à la loi « Informatique et Libertés » du 6/01/1978 modifiée et au RGPD du 27/04/2016, elles peuvent donner lieu à l'exercice du droit d'accès, de rectification, d'effacement, d'opposition, à la portabilité des données et à la limitation des traitements ainsi qu'à connaître le sort des données après la mort à l'adresse suivante : dpo@groupebayard.com​. Pour plus d'informations, nous vous renvoyons aux dispositions de notre Politique de confidentialité sur le site groupebayard.com. »
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Notifications