Quand nous avons décidé, chez ViveS, de lancer le podcast « Osons l’oseille », nous avons tout de suite compris que nous nous attaquions à un sacré tabou. L’argent reste un sujet intime, voire secret, dans notre société française, marquée par la culture judéo-chrétienne. Quant au rapport des femmes à l’argent, c’est carrément un impensé : un sujet absent des débats sur la cause des femmes, rarement abordé quand il s’agit d’égalité femmes-hommes, sauf sous le prisme du salaire.
Et pourtant, nous en sommes convaincues chez ViveS : il n’y aura pas de réelle égalité femmes-hommes sans indépendance économique et financière des femmes. Celle-ci passe par une capacité à parler franchement d’argent, à s’intéresser au sujet, à le questionner. Par exemple, quelle différence entre épargner et investir ? Pourquoi ouvrir une assurance-vie ? Comment préparer au mieux sa retraite ?
Aujourd’hui, d’après une étude IFOP pour ViveS, en partenariat avec La Financière de l’Echiquier et Boursorama, si la moitié des femmes interrogées disent parler souvent d’argent avec leur conjoint, elles ne sont que 18 % à le faire aussi régulièrement avec leurs enfants, 15 % avec leurs parents et seulement 12 % avec leur entourage amical !
Pire, pour plus d’un tiers des femmes (36 %), l’argent est associé à des émotions négatives, essentiellement l’angoisse. A contrario elles ne sont que 30 % à l’identifier au sentiment de liberté.
Alors, oui, chez ViveS nous avons décidé de mettre le sujet sur la table, avec un cri de ralliement : “Osons l’oseille !” Nous vous proposons une première série de six épisodes pour oser parler d’argent, gagner plus, épargner, investir, dépenser et transmettre l’argent.
Pour tout vous dire, cela n’a pas été facile de réaliser ce podcast : trouver des femmes prêtes à se livrer sur leur rapport à l’argent, et des experts qui ont travaillé la question, ce n’est pas évident. Cela nous a révélé l’ampleur du chemin qui reste à parcourir pour sensibiliser les femmes et les conduire à aborder sans tabou ni complexe le sujet ô combien décisif de l’argent.
Dans le premier épisode d’Osons l’oseille, nous suivons le parcours de Simone, pour qui l’argent était très très loin de ses préoccupations jusqu’au jour où elle a été contrainte de prendre à bras le corps ce sujet, à la suite d’un quiproquo bancaire. Nous entendons les sociologues Laurence Bachmann et Jeanne Lazarus nous expliquer que nos blocages et nos freins sont avant tout le fruit d’un héritage socio-culturel. Et nous comprenons qu’il n’y a pas de fatalité : on peut les dépasser. Simone en est l’exemple parfait, qui dans sa pratique professionnelle comme dans sa vie personnelle, sait désormais regarder l’argent en face : donner un prix à un client, négocier avec un banquier, rémunérer sa fille pour des dessins… parce qu’il n’y a pas de raison que seul le garçon qui tond la pelouse reçoive une pièce !
« Aujourd’hui, je peux parler d’argent sans être mal à l’aise, ça me donne une liberté », conclut avec fierté Simone.
Comment acquérir cette liberté ? Vous allez le découvrir dès aujourd’hui dans le premier épisode d’Osons l’oseille : “Osons parler d’argent”.
Ecoutez-nous, réagissez et retrouvez-nous dans deux semaines pour le deuxième épisode !
Illustration : un grand merci à Marie Lemaistre et l’agence Fllow